lundi 27 avril 2009

Usure passion



Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, on pouvait nous vendre n’importe quoi. On nous a convaincus que c’était tout à fait correct de limiter les droits et libertés. On nous a fait gober que c’était moral de pratiquer la torture. On nous a même fait applaudir certaines des interventions militaires les plus brutales de l’histoire.

Mais, huit ans plus tard, l’effet s’estompe. Des gens commencent à se demander si nous avons bien fait. Certains réclament la fin de l’invasion en Irak et en Afghanistan. C’est pourquoi des spécialistes impartiaux et bien informés comme le lieutenant-colonel Jocelyn Paul, commandant le Royal 22e régiment, éprouvent de temps à autre le besoin de nous rafraîchir la mémoire.

Dernièrement, le cher grand homme a mis en garde ses concitoyens, ainsi que les Québécois, que trop de laxisme dans la lutte contre les «terroriss» mettait notre sécurité individuelle en danger. «Quelque part, j'ai l'impression qu'on a très rapidement oublié que les attentats du 11 septembre 2001 se sont passés dans l'État de New York, qui est voisin de la province, a-t-il constaté dans sa version de la langue française. On a oublié que des Canadiens ont perdu la vie dans ces attentats.»

Il y en a eu vingt-quatre, c’est vrai; quand même un peu moins que d’invités dans une noce afghane. Mais personne n’a posé la vraie question: si on avait fiché la paix aux gens, aurions-nous quelque chose à craindre d’eux?

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