mardi 21 avril 2009

Toujours de circonstances


Du Singe et du Chat.

Le Singe et le Chat méditaient au coin du feu comment ils s'y prendraient pour en tirer des marrons qui y rôtissaient. « Frère, dit le premier à l'autre, ces marrons que tu vois, il nous les faut avoir à tel prix que ce puisse être ; et pour cela, comme je te crois la patte plus adroite que la mienne, tu n'as qu'à t'en servir, écarter tant soit peu cette cendre, et nous les amener ici». L'autre approuve l'expédient, range d'abord les charbons, puis la cendre, porte et reporte la patte au milieu du feu, en tire un, deux, trois ; et pendant qu'il se grille, le Singe les croque. 

Un Valet vient sur ces entrefaites troubler la fête, et les galants prennent aussitôt la fuite. 

Ainsi le Chat eut toute la peine, et l'autre tout le profit.

1 commentaire:

Hubert Reeves (l’autre) a dit…

On voit bien que l’Homme descend du singe...