L'informatique a effectivement changé nos vies. Pas toujours pour le meilleur, il est vrai, mais le changement est indéniable. Ne serait-ce que sur le plan de la vitesse et du volume de traitement de l'information. Des esprits mal tournés – au nombre desquels je ne compte pas, rassurez-vous – diraient certainement que les problèmes, alors, arrivent plus vite et sont plus importants ainsi.
Nous n'avons pas à juger.
Le fait est que, lorsque les ordinateurs sont arrivés en milieu de travail, le discours officiel voulait que, en théorie, cela allait enrichir les tâches, puisque l'informatique allait s'occuper des besognes répétitives et fastidieuses. On pensait que les employés allaient être libérés grâce aux machines, mais, dans les faits, ce sont les machines qui servirent à distribuer et évaluer le travail; et nous ne parlerons pas des coupures de postes.
Lorsque le Web a été instauré, la théorie voulait que, désormais, les connaissances humaines allaient ainsi devenir pleinement accessibles en tout temps pour tous. Or, ce que cela a surtout accompli ce fut d'éviter aux gens d'intégrer quelque savoir général que ce soit, puisque ce savoir se trouvait au bout de leurs doigts, même si ces derniers étaient plutôt engourdis.
Et maintenant, grâce à l'intelligence artificielle, il appert qu'il deviendra inutile de réfléchir, puisque des machines pourront le faire aussi bien – sinon mieux – que nous.
Alors, plus besoin de penser, plus besoin d'apprendre et plus besoin d'être compétent.
Ça promet, dites donc.
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