samedi 28 septembre 2019

Le chemin abrégé




Une étude récente de Jeremy Koyei Yamashiro, de l’université Princeton, indique que les Stazuniens dans leur ensemble considèrent que leur pays est présentement en déclin. Nombre d’entre nous en avaient déjà conscience depuis le début des années 2000. Même le facétieux Denys Arcand s’était amusé dans le temps avec son film Le déclin de l’empire américain (1986). À l’époque, ce titre était un coup de pub; aujourd’hui, c’est devenu une réalité. Ce qu’il y a de nouveau, c’est que les principaux intéressés commencent à s’en rendre compte eux-mêmes.

Comme pour tout empire en déclin, l’économie yankee surnage difficilement de crise en crise, les infrastructures se dégradent gravement, le peuple est laissé à lui-même sur le plan social et, bien entendu, côté militaire, l’agression est constamment de rigueur, mais le pays est incapable de sortir victorieux des conflits armés qu'il provoque.

De là à ce que les Yankees en viennent à douter même de leur «exceptionnalisme», il n’y a qu’un pas. Or, là-dessus, ils auraient grand tort. Ne disait-on pas, chez les mauvais esprits tels que le mien, que le chemin le plus court pour aller de la barbarie à la décadence passait par la civilisation?

Eh bien, voilà en quoi les Stazunis sont incontestablement exceptionnels. 


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