dimanche 12 février 2017

Gerry et Janneke


On sait que l'ancien député libéral Gerry Sklavounos s'est retrouvé dans l'eau chaude, ces dernières semaines, ayant été accusé d'inconduite à caractère sexuel. Des accusations par ailleurs graves, car une jeune femme, Alice Paquet, avait déclaré qu'il l'avait carrément agressée. Or, selon certains témoignages rapportés dans le quotidien Le Devoir (21 octobre 2016), il aurait en outre eu des comportements déplacés auprès d'autres jeunes femmes.

Exclu du caucus du Parti libéral du Québec (PLiQ), il dut dès lors siéger en tant que député indépendant, tandis qu'une enquête était ouverte par le bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) quant à l'affaire Paquet. M. Sklavounos a par la suite été blanchi des accusations. Cependant, le premier ministre M. Philippe Couillard (le nom est marrant) a insisté pour que le principal intéressé fasse un acte de contrition public avant d'envisager sa réintégration au sein du caucus du PLiQ.

M. Sklavounos s'est évidemment plié à cette exigence devant les médias, entouré de certains proches, dont sa charmante épouse Janneke. Sa prestation – dépourvue du moindre regret ou des plus élémentaires excuses – fut si mauvaise, imputant ses écarts de comportement à son caractère volubile, que les appuis que son retour recevait de la part des députés du PLiQ ont littéralement fondu. Désormais, la porte du caucus lui demeure fermée et il devra attendre, probablement après le retour de Sam Hammad que M. Couillard (le nom est marrant) cherche à ramener par tous les moyens.

Soulignons au passage la morale petite-bourgeoise du PLiQ, au sein duquel les prévaricateurs sont recherchés, tandis que les prédateurs sont exclus. Et laissons également le mot de la fin à M. Sklavounos lui-même: «Mes valeurs n'ont jamais changé; je suis un libéral dans l'âme.»

Que voilà de fières et viriles paroles!

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