L'ancien dirigeant syndicaliste polonais, et accessoirement faire-valoir des puissances occidentales chaque fois qu'elles se sont fourré le nez dans les affaires d'Europe de l'Est – surtout celles qui ne les concernaient pas –, Lèche Walesa est de retour, pour une énième fois, dans l'actualité.
On sait qu'il avait mené le combat du syndicat Solidarité des chantiers maritimes de Gdansk contre le pouvoir socialiste en Pologne. Ainsi, il avait fourni la réponse à la question brûlante d'un humoriste québécois qui avait demandé: «Les Unions quessa donne?» La chute du socialisme avait entraîné immédiatement la fermeture des dits chantiers et une détérioration rapide du filet social en Pologne, au point où Solidarité avait fini par s'opposer au nouveau pouvoir. C'est alors que Lèche avait renié son ancien syndicat définitivement.
Depuis, on l'a sorti du placard à chaque révolution de couleur que les Stazunis ont financé en sous-main par le biais d'une nuée d'ONG, afin qu'il monte au créneau pour vendre la salade néo-libérale et impérialiste. Mais si, à la fin des années 1980, il pouvait passer pour un héros; aujourd'hui, il passe davantage pour un petit mercenaire, pâle et servile.
Sa dernière sortie consiste à mettre en garde l'Europe contre le flux massif de réfugiés qui menace de déstabiliser définitivement l'Union européenne. Il a commencé par affirmer que ces réfugiés risquaient de pratiquer des décapitations sur le vieux continent. Il a poursuivi en disant que «les Polonais ont de bas salaires et de maigres pensions» – la faute à qui? –, alors que les pseudo-réfugiés sont «bien habillés et peut-être même plus riches que nous». C'est à n'y rien comprendre, alors. En toute logique, pourquoi ne sont-ce pas les Polonais qui fuient vers la Syrie?
Décidément, ce cher Lèche devrait tourner sa langue de bois sept fois dans sa poche avant de continuer à proférer son chapelet d'âneries.
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