jeudi 28 mai 2009

Tout est relatif, surtout avec l’argent public

Il est vrai que les fautes qui sont reprochées au président de la SODEC semblent bien légères en comparaison des abus que le Vérificateur général a découverts dans l’appareil gouvernemental au fil des ans:

En 2008, le président de la Société immobilière du Québec qui, en deux ans, s’était offert 70.000$ de repas au restaurant sans pièces justificatives, sans compter 20.000$ pour un abonnement à un club de golf.

En 2006, c’était au tour de la Société nationale du cheval de course (SONACC), dont un des dirigeants s’était fait rembourser des dépenses «injustifiées» de 93.000$, dont 12.000$ pour l’affrètement d’un avion pour assister à un encan de chevaux au Kentucky, alors que la SONACC n’achetait pas de chevaux.

Le cas le plus original a cependant été celui du protecteur du citoyen, Daniel Jacoby, dont le Vérificateur avait relevé les pratiques étranges dans son rapport d’octobre 2000. Pendant huit ans, Me Jacoby avait utilisé les biens et le personnel du Protecteur du citoyen au profit d’une société privée dont il était lui-même le président.

En mai 1999, cet homme pour le moins distrait avait présenté une demande de remboursement de 560,08$ pour un déjeuner avec cinq représentants de l’ONU dans un établissement de Genève qui n’ouvrait pas avant 17 heures et ne servait pas de repas.

Haro sur le baudet
Michel David, Le Devoir, 28 mai 2009

1 commentaire:

Nicolas Klass a dit…

Mais oui, mais c'est pas grave, tout ça. C'est pas leur argent...