En ce jour du premier septembre 2021, nous marquons l’entrée en vigueur du passeport vaccinal. À partir d’aujourd’hui, si vous prévoyez aller en un endroit où des activités de groupe doivent se tenir, vous devrez montrer patte blanche, c’est-à-dire apporter la preuve que vous vous êtes fait vacciner deux fois contre la Covid-19.
On se demande un peu pourquoi, d’ailleurs.
Oui, car si le vaccin est efficace, les gens traités ne risquent pas d’être affectés par le virus – ou si peu. Aussi peuvent-ils se livrer librement à n’importe quelle activité. Quant à ceux et celles qui n’ont pas voulu être vaccinés, ils sont assez grands pour savoir à quels risques ils s’exposent. Évidemment, on explique que les personnes vaccinées peuvent être porteuses du virus sans le savoir. Encore une fois, si le vaccin est efficace, le risque est nettement moindre pour ceux de la double dose; quant aux autres, libre est leur décision si erronée soit-elle. Bref, le passeport vaccinal, dans ce contexte, est finalement plutôt inutile. Ce n’est pas le passeport qui protège les personnes qui veulent l’être, mais bien le vaccin lui-même.
Sinon, il y a la possibilité que ce dernier soit peu ou pas efficace à simple, double ou triple dose. Dès lors, si telle était la situation, à quoi bon présenter un passeport vaccinal? Il ne pourrait s’agir que d’une tracasserie supplémentaire coiffant une année et demie de vexations sanitaires. Après tout, il serait absurde d’agiter ledit passeport pour finalement constater que le traitement, en soi, ne protège personne.
Bien entendu, il y a toujours la fameuse question de la congestion des urgences qui préoccupe tant les politiciens et technocrates, depuis le début de l’épidémie. Compte tenu des risques inhérents à une vaccination partielle de la population – il paraît, maintenant, que 75% n’est plus assez –, il faut s’assurer que le système de santé ne soit pas débordé dans le cas où une quatrième vague frapperait les personnes non vaccinées. Pourtant, si le vaccin est efficace, ce ne serait alors que 25% de la population.
Qu’importe le nombre, l’argument se défend. Il aura quand même fallu une crise sanitaire de cette ampleur pour sensibiliser nos dirigeants aux limites de nos hôpitaux. Il n’y a qu’à penser que, pendant des années et des années, les listes d’attente de chirurgies ou d’examens se sont étirées à n’en plus finir, que des quantités de gens ont été hospitalisés dans des couloirs et que les urgences devaient fonctionner au double de leur capacité pendant des semaines, et ce, dans l’indifférence générale de nos gouvernants.
Merci Covid!
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