mardi 26 janvier 2021

Je z’8




Le grand débat qui se déroule en ce moment dans le sillage de l’élection présidentielle yankee et tous les événements qui ont gravité autour, c’est bien entendu la question de la liberté de parole.


En effet, avec la suspension des comptes de réseaux sociaux utilisés par Donald Trompe au lendemain de l’invasion du Capitole, les bien-pensants se tâtent en ce moment afin de savoir si cette restriction à la liberté de parole d’un individu ne représente pas une atteinte aux droits de toutes les personnes.


Ce que j’aime des bien-pensants, c’est qu’ils ont la capacité mémorielle d’un poisson rouge. En effet, il ne manque pas de sujets tabous dont ils ont interdit toute mention sur la place publique. Parfois, il s’agit simplement de mots qui ont l’heur de heurter (comme celui qui rime avec «vinaigre»). En d’autres occasions, ce sont des mots qui blessent profondément des parlementaires à la sensibilité exacerbée (comme celui qui rime avec «vigirouette»).


Ou alors il s’agit d’interdire des appels à promouvoir le boycottage à l’endroit d’un pays; ou, au contraire, de les encourager, dans le cas de certains autres.


Également, des attaques aux dépens de minorités sont frappées d’interdit (comme celles menées autrefois par «Vidon Vicherry»), à moins que, comme dans ce cas précis, elles ne soient dirigées que contre des francophones, auquel cas, sans être encouragées, elles sont souvent tolérées.


Enfin, toutes les formes d’appel à la violence sont autant proscrites, quoique moins sévèrement lorsqu’elles émanent de l’une ou l’autre religion proche-orientale. Dans un tel cas, il est nécessaire de faire preuve en toute circonstance de tolérance et de compréhension, d’autant plus que lesdites religions sont incapables d’en manifester elles-mêmes.


Bref, la liberté de parole a toujours été limitée, et ce sont surtout les bien-pensants eux-mêmes qui se sont échinés à l’écorner morceau par morceau. C’est du beau jésuitisme que de les voir déchirer leur chemise sur la place publique à ce propos, en particulier quand on constate que cette liberté de parole subsiste au point où les criminels s’en servent pour se dénoncer eux-mêmes.


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