Le tribunal de paix a accusé huit des anciens chefs des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) de crimes contre l’humanité. En effet, ces individus seraient coupables d’avoir détenu au total près de 21000 personnes, au cours de la lutte armée ayant opposé ce mouvement de gauche au régime de Bogota.
La détention arbitraire est considérée, avec raison, comme une atteinte aux droits individuels et constitue donc un crime contre l’humanité. Quantité de personnes proches des milieux de droite ont salué, en Colombie, cette décision qui représente à leurs yeux une avancée pour la justice.
Il est à craindre, cependant, que les procédures suivant ces accusations s’étirent au point où le temps manquera pour traduire en justice les représentants des forces de l’ordre et des unités de paramilitaires d’extrême droite qui ont pratiqué sur une base régulière, pendant la même période et encore aujourd’hui, l’intimidation, la torture, l’assassinat ciblé et les exécutions de masse.
Évidemment, on comprendra que, en Colombie, on ne puisse pas tout faire en un seul coup.
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