vendredi 29 août 2014

Au loup!

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Le chat est finalement sorti du sac et ce fut tellement crié sur les toits à tort que, maintenant que c’est vrai, plus grand monde ne s’en émeut.

C’est officiel: il y a des troupes russes sur le territoire ukrainien. Les séparatistes l’admettent, les Russes l’admettent et le reste du monde l’avale, quoique de travers quand même un peu.

Les effets ne se sont pas faits attendre. Dans le sud-est de l’Ukraine, les troupes de Kiev reculent. Leurs offensives vers Lougansk et Donetsk ont été stoppées et même certains de leurs postes frontières ont été évacués sous la pression des troupes russes.

Les Occidentaux, qui avaient sévèrement mis en garde Moscou contre une telle intervention, n’hésitant pas à évoquer le spectre d’une guerre, ont limité leur «action» à des protestations relativement tièdes en comparaison, excluant d’avance toute intervention militaire de leur part. Apparemment, Washington, Londres, Paris et, surtout, Berlin misent tout sur les sanctions économiques qui, jusqu’à maintenant, n’ont découragé personne, bien au contraire.

Mais la contre-attaque ne se limite pas – si on peut dire – à l’intervention sur le terrain. Il est un autre front, médiatique celui-là, où Moscou est passé à l’offensive tous azimuts. Évidemment, ici, on en entend peu parler, mais le barrage du silence qu’ont érigé les médias va fatalement se rompre tôt ou tard. Les Russes commencent à réclamer des enquêteurs qu’ils déposent leur rapport au sujet du vol MH17, dépôt qui n’a que trop tardé.

Vous connaissez l’histoire du petit garçon qui criait au loup? Moi aussi, je la connais.

Apparemment, il y a des chefs d’État qui sont en retard dans leurs lectures.

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