jeudi 17 octobre 2024

Samidoun

 




Samidoun est une organisation d'aide aux prisonniers politiques palestiniens luttant pour leurs libertés. Son but est de sensibiliser la population partout où elle est active, entre autres aux Stazunis et au CAnada. Depuis le début de la guerre à Gaza, Samidoun organise des manifestations de solidarité dans ces pays.

Hier, Madame Yasmine Abdelfadel a eu un accès d'humeur particulièrement vociférant au sujet de l'organisation, laquelle a brûlé sur la place publique un drapeau cAnadien.

La chroniqueuse a écrit: «Il a fallu voir, avec horreur, des membres de cette organisation brûler notre drapeau, ce symbole sacré de notre nation, lors d'une manifestation haineuse à Vancouver.»

Mme  Abdelfadel semble avoir l'épiderme fort sensible pour réagir «avec horreur» devant un geste relativement banal qui est souvent posé, en particulier lorsqu'un gouvernement, de par son inaction, encourage implicitement des crimes de guerre.

Elle poursuit: «Comme beaucoup de Canadiens, j'ai ressenti une profonde indignation. Voir notre drapeau, ce drapeau que tant de générations ont porté avec fierté, réduit en cendres par des mains habitées par la haine.» D'abord, il se peut que, bien qu'habitant au CAnada, je ne considère nullement le sempiternel chiffon rouge comme étant mon drapeau.

Ensuite, que ne s'insurge-t-elle pas tout autant lorsque le chef de son État ne prend même pas la peine de parler dans sa langue officielle; que les chefs successifs de son gouvernement reviennent constamment sur leur parole donnée; ou que ses représentants censés défendre les intérêts du Québec se contentent de les vendre aux moins offrant. C'est ce qu'on appelle nous cracher à la gueule. Alors, notre drapeau…

Enfin, la chère personne semble oublier que l'unifolié a été adopté  en 1965. C'est-à-dire, il y a deux générations; ce qui n’est pas «tant». Mais peut-être Mme Abdelfadel n'est-elle pas très forte en arithmétique; ou en histoire récente.

Elle conclut avec volubilité, s'adressant toujours aux manifestants pacifiques: «Vous ne méritez pas ce pays. Vous ne méritez pas ses valeurs, sa liberté, sa fraternité, sa tolérance.»

Oui, sa tolérance, ainsi que celle de toutes les personnes qui l'habitent.

mercredi 16 octobre 2024

Un peu d'humanitaire, que diable

 


La dette profonde

 



Il est beaucoup question de nos jours de la notion d'État profond; surtout dans les cercles conspirationnistes, il est vrai. Évidemment, les esprits éclairés et rationnels se gaussent ouvertement de ce concept qui ne rime à rien et n'a aucun fondement dans la réalité.

Et pourtant, cet État profond existe bel et bien. Cependant, il n'est pas constitué de sbires, qu'ils soient de gauche ou de droite, ourdissant en coulisses de sinistres complots; agissant toujours dans l'ombre, comme si la lumière, tels des vampires du temps jadis, pouvait les réduire à néant.

L'État profond agit en fait au vu et au su de tous, à tel point que ses membres sont même répertoriés, dans le cas du CAnada, par le Financial Post. Dans la publication Directory of Directors, on trouve la liste des personnes siégeant aux conseils d'administration des principales corporations de ce pays. À sa lecture, vous remarquerez que certains noms reviennent constamment au sein des Conseils les plus importants, formant ainsi un cénacle d'esprits avisés et intéressés.

Intéressés à quoi? Un peu de tout, à vrai dire: économie, politique, société et même les arts. Ce sont eux qui fournissent les caisses électorales; qui poussent de l'avant les candidats à la direction des gouvernements; qui insistent sur les politiques à suivre au sein des divers ministères; qui décident des thèmes débattus dans l'actualité, éludant ainsi les véritables débats de société risquant de mettre en péril leur mainmise. Bref, au fil du trafic d'influence et de la corruption légale, l'État profond s'occupe de nous et dessine notre avenir, tout en préservant son pouvoir.

Là où nous en sommes, c'est à lui que nous le devons et il serait grand temps de rembourser cette dette.



mardi 15 octobre 2024

Nouveau délit de Nouvelle-Delhi

 


samedi 12 octobre 2024

La Tsahal paix

 



Cette semaine, on a appris que l'armée israélienne a fait feu en direction de Casques bleus au Sud-Liban. Pour toute excuse, les militaires de Tsahal ont expliqué qu'ils avaient «tiré vers une menace».

Avant de leur jeter la pierre, il faut comprendre certaines choses. D'abord, les Casques bleus sont là pour maintenir la paix. Or, s'il y a bien une chose dont l'État d'Israël a une peur tout aussi bleue, c'est justement la paix.


vendredi 11 octobre 2024

La passe d'athées



Le président ukrainien, le camarade Volodymyr Zelensky, poursuit sa tournée européenne en quête de soutien dans sa guerre d'usure afin de devenir partenaire de l'OTAN.

Dans les faits, les appuis des puissances lui sont acquis, mais comme la guerre ne va pas du tout dans le sens qu'il souhaite, il voudrait que l'aide étrangère soit augmentée. La chose paraît difficile puisque les Occidentaux – et surtout les Européens – se sont défaussés d'une large part de leurs réserves de matériel et de munitions sans que cela fasse pencher la balance en faveur de Kiev.

En d'autres termes, camarade Zelensky en est réduit à gratter les fonds de tiroirs, ce qui explique sans doute sa visite au Vatican, lequel est certes de son côté – après tout la papauté n'a-t-elle pas appuyé des nazis dans le passé? –, mais assez dépourvu sur le plan militaire.

D'un autre côté, un bon mot de la part d'un pape qui a appuyé la dictature argentine à l'époque n'est jamais superflu. Ça inspire et puis ça légitime en même temps.

Ce qu'il y a d'amusant là-dedans, c'est que Volodymyr n'est pas du tout catholique et, personnellement, je pense même qu'il est plutôt athée.

Raison de plus pour chercher le soutien d'un chef religieux…

 




 

jeudi 10 octobre 2024

mardi 8 octobre 2024

Il aurait donc dû bin dû

 




Hypercrisie

 

 

Un an après le début du énième opus de l'éternel conflit au Proche-Orient, il a bien fallu que les dirigeants occidentaux s'expriment sur la question. Sans doute à contrecœur; mais pro-Israël, quand même.

En fait, la plupart des dits commentaires ne formaient qu'un long chapelet de phrases creuses et de vœux pieux. Nulle part ailleurs cela n’était plus apparent qu'aux Stazunis. Là-bas, le président en poste et la vice-présidente sont montés au lutrin pour exprimer leur espoir que la paix revienne dans la région, mais aussi pour promettre leur soutien indéfectible au fauteur de guerre dans la région.

Il s'agit d'un illogisme, car on nous présente alors deux idées contradictoires. Le soutien inconditionnel à Israël est la principale raison pour laquelle la paix est impossible au Proche-Orient depuis plus de 75 ans. Un illogisme patent ou alors de la profonde hypocrisie.

En fait, à un tel niveau, on pourrait parler d'«hypercrisie»*.


 

* Oui, je sais: ce mot n'existe pas. Mais compte tenu de son application à une crise permanente de l'époque contemporaine et de l'ampleur que ladite crise prend chaque jour davantage, ce néologisme me semble fort à propos.

dimanche 6 octobre 2024

On n'a pas tous les jours 19 ans

 



Hier, cela faisait 40 ans que le héros national, M. Marc Garneau, décollait à bord de la navette Challenger pour une mission de huit jours dans l'espace. Par le fait même, il devenait le premier CAnadien à quitter l'atmosphère terrestre.

Douze ans plus tard, soit en 2006, il entrait sur la scène politique en se présentant dans Vaudreuil-Soulanges. Comme il s'agissait d'une circonscription majoritairement francophone, il fut battu par la représentante du Bloc québécois. En 2008, il se présentait à nouveau comme candidat-vedette pour le Parti libéral du CAnada (PLiC). Cette fois, on prit toutes les précautions et c'est dans Westmount–Ville-Marie qu'il devint député au fédéral.

Ministre des Transports dès 2015, puis ministre des Affaires étrangères, en 2021, sa carrière politique a été marquée principalement par le fait que, à l'occasion, on entendait parler de lui. Redevenu simple député à partir d'octobre 2021, il quitta cette fonction un an et demi plus tard.

Le voici aujourd'hui couvert des honneurs qui lui sont dus pour son rôle dans l'exploration spatiale. Et il faut bien dire la vérité: ces 8 jours dans l'espace auront été plus signifiants à nos yeux que ses 19 ans en politique.


samedi 5 octobre 2024

Culottage

 




* Au bénéfice de notre lectorat à l'international, il faut expliquer que, au Québec, l'expression «mettre ses culottes» ne signifie nullement «être culotté». La locution indique que, de manière ponctuelle – et souvent inattendue, voire exceptionnelle –, un individu fait preuve de détermination ou même de courage devant l'adversité.

vendredi 4 octobre 2024

Justin capable

 


Le rayonnement du Québec III

 


jeudi 3 octobre 2024

Montréal vue du sol

 

 

 


mercredi 2 octobre 2024

Montréal vue du sol

 

 



Le courage d'avant

 



L'Iran a décidé de répliquer aux provocations israéliennes en lançant une attaque de missiles. Voici donc le Proche-Orient au bord d'un conflit risquant de provoquer une conflagration générale.

Évidemment, la communauté internationale – c'est-à-dire les Stazunis, les pays de l'OTAN et leurs alliés – condamne d'une même voix tonitruante l'offensive iranienne qui met ainsi la vie de civils innocents en danger. Or, personne en son sein ne relève que, depuis un an, Israël bombarde et fusille les civils palestiniens tout aussi innocents.

Le problème ici c'est que, si l'Occident, il y a à peine quelques mois, avait pris le taureau par les cornes et fait pression sur Tel-Aviv pour mettre un terme au génocide ayant débuté à Gaza, nous n'en serions pas à une telle extrémité.

Le véritable courage, voyez-vous, se révèle non pas pendant une guerre, mais bien avant.

mardi 1 octobre 2024

L'appât de la paix

 



Depuis un an, le gouvernement du fils de Pierre Elliott Trudeau exécute – avec souplesse, il faut bien le dire – des pirouettes dorsales en tentant de se donner bonne figure tout en refusant de condamner l'impérialisme sioniste au Proche-Orient. À aucun moment, il n'a osé blâmer le gouvernement de Tel-Aviv pour le génocide en cours à Gaza. De même, il n'a pas sourcillé lorsque les exactions commises en Cisjordanie ont été révélées. Quant à reconnaître l'État palestinien, n'en parlons même pas.

Maintenant que l'armée israélienne est entrée au Liban, il se contente encore une fois d'émettre des avis éthérés sur le respect des droits collectifs, mais sans jamais blâmer qui que ce soit. Pas facile d'être le larbin des Yankees et de se donner bonne figure en approuvant de manière implicite les gestes criminels.

Peut-être que le fils de Pierre Elliott Trudeau s'imagine que, en fichant la paix à Israël, cette paix-là se répandra par contagion.

Qu'est-ce qu'il est malin, le petit.