Il a déjà été conservateur; puis, il a été libéral. Il a déjà été ministre; puis il a été premier ministre. Il a déjà été prudent sur les questions économiques; puis il s'est lancé à corps perdu dans le Plan Nord. Il a déjà été cAnadien; puis il fut – en principe – québécois. Il a déjà été très souple envers le CAnada; puis il a été extrêmement intransigeant envers les Québécois, surtout pendant le printemps érable.
De qui parle-t-on? Mais de mon cher, bon, gros, vieux, grand pote John James Charest, voyons.
Ces dernières années, avec sa sagacité coutumière, il évitait les feux de la rampe, car nombre de personnes ne sont pas automatiquement frappées d'amnésie dès qu'un ex-premier ministre se sauve par la petite porte. Or, le revoici dans l'actualité.
Que vient-il y faire? Mais apporter son soutien à un autre premier ministre tout aussi impopulaire qu'il le fut. Il sera du nombre de ceux qui conseilleront le gouvernement cAnadien afin que ce dernier puisse faire face aux menaces yankees.
On ne pouvait trouver quelqu'un de mieux pour gérer une déconfiture libérale.