lundi 26 juin 2023

Climax climat

 



Hier, à Montréal, on a connu la pire qualité de l'air de toutes les grandes villes du monde.


Déjà, il y avait belle lurette qu'on ne considérait plus Montréal comme une «grande ville». La saignée des sièges sociaux, la compétence relative de ses administrations successives, l'appauvrissement de sa population et la dégradation des infrastructures l'avaient déclassée au fil des ans. Mais, de nos jours, quand vient le moment de retourner le fer dans la plaie, il est de bon ton de la ramener à la surface pour la fustiger encore un peu plus.


Bref, Montréal est revenue en tête d'un palmarès. Un palmarès certes peu enviable que l'on réservait à des rivaux, qu'ils soient politiques, économiques ou autres. Ainsi, le record de l'air vicié a longtemps été réservé à Pékin, ce que, en Occident, on adorait répéter. Malgré tout, elle n'était plus accoutumée au premier rang, quel qu'il fût.


Mais voici que les incendies de forêt et des vents indésirables ont transformé Montréal  en dépôt de cendres et de particules fines où l'air est devenu quasi irrespirable. Au moins la chose aura-t-elle le mérite de remettre les pendules à l'heure.


En effet, tout ce temps-là, on pensait que c'était à cause des changements climatiques!


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