Le 9 novembre 1989, on assistait, médusé, à une scène inimaginable: des gens dansant sur le mur de Berlin. Peu de temps après, c’était tout l’édifice du socialisme qui s’écroulait dans l’est de l’Europe, y inclut l’Union soviétique.
L’occasion fut belle de parler, du vibrato dans la voix, de l’émancipation des peuples et des lendemains qui allaient immanquablement chanter, de donner l’occasion à des groupes de deuxième ordre de composer des chansons larmoyantes et de fermer les yeux sur une prédation criminelle exercée aux dépens des peuples «libérés».
Or, rien ne libère moins que le libéralisme et c’est justement lui qui s’est jeté sur les ex-Républiques populaires afin d’en soutirer le plus d’argent possible, ne laissant sur place que ruine, désolation et chômage.
Aujourd’hui, les commentateurs établissent un sombre bilan de l’état des choses, 30 ans après la victoire du capitalisme sauvage: insécurité à l’Est, montée de l’extrême droite et – suprême ironie – retour d’un contexte de guerre froide, entre autres.
Qu’en est-il des avantages de la chute du socialisme? C’est à un commentateur est-allemand, vu je ne sais plus où au milieu des années 1990, que nous devons le meilleur résumé des changements apportés par cet événement: «Avant, il était interdit de critiquer le chef de l’État, mais on pouvait critiquer son patron autant qu’on voulait. Après, il a été permis de critiquer le chef de l’État, mais il devint prohibé de critiquer son patron.»
Heil! Conseil du patronat!
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