mardi 5 novembre 2019

Accord par-dessus bord




Le 4 novembre 2016, l’accord de Paris sur le climat entrait en vigueur. Le texte avait été entériné par 197 pays. Il prévoyait d’enrayer le réchauffement climatique en le maintenant sous la barre des 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. En conséquence, il prônait un «désinvestissement des énergies fossiles» et une volonté d’en arriver à la «neutralité carbone».

Or, comme tout accord qui se respecte, celui-là comportait aussi une clause de retrait, à certaines conditions. Ainsi, aucun pays ne pouvait le quitter avant le troisième anniversaire de son entrée en vigueur, soit pas avant le 4 novembre 2019.

Hier, les Stazunis, qui n’en manquent pas une, ont annoncé qu’ils allaient sortir de l’accord de Paris après 12 mois, ce qui est effectivement prévu dans les clauses. Les réactions ne se sont d’ailleurs pas fait attendre.

La Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre (GES), a déclaré que Washington était irresponsable dans cette démarche. La France a «regretté» la décision, tandis que la Russie a déploré cette atteinte «sérieuse» à l’accord. Aux Stazunis, deuxième émetteur mondial de GES, la décision a également entraîné des réactions au sein de l’opposition qui y voit un geste «anti-science».

Bref, c’est tout un tollé planétaire que le retrait yankee a causé. Mais, là, il faut tout de même que j’intervienne pour calmer le jeu. Le reniement stazunien de l’accord de Paris n’est pas aussi grave qu’on voudrait bien le faire croire.

Après tout, ce n’est pas comme si, jusqu’ici, les Yankees l’avaient respecté.


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