Vendredi soir dernier, deux policiers fêtaient la fin de leur harassant quart de travail au restaurant, près de la place Émilie-Gamelin, à Montréal. Alors que, vêtus en civil, ils déambulaient tentant de récupérer après ces heures de dur labeur éreintant qui est le leur, ils furent abordés par un «groupe d’individus» – leur nombre est encore inconnu – qui leur aurait asséné plusieurs coups de poings et de pieds.
Il semble que lesdits vidus auraient reconnu les policiers en civil et auraient décidé de les attaquer. Déjà, ce scénario comporte sa part d’invraisemblances. D’abord, pour «reconnaître» quelqu’un, encore faut-il l’avoir connu précédemment; et qui sait dans quelles circonstances? Autrement dit, si les agresseurs connaissaient les flics aussi bien, les flics devaient en toute logique connaître leurs agresseurs. Ensuite, même s’il s’agit de flics, on n’attaque pas des gens sans raison ni provocation. Alors pourquoi ont-ils été malmenés?
Évidemment, les relations publiques de la flicaille sont montées au créneau pour dénoncer un acte «intolérable et inacceptable». On comprend que, puisqu’il s’agit d’autres flics, ils ne voient – dans ce cas-ci – les choses que par le petit bout de la matraque.
Tout de même, il fait chaud au cœur de constater que les sensibilités des forces de l’ordre peuvent être froissées à ce point lorsque des personnes sont ainsi brutalisées. Il reste à voir comment elles agiront lors de la prochaine manifestation pacifique d’étudiants ou de syndiqués.
Francis Grenier, mars 2012 |
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