Ce qui m’amuse dans le débat sur la laïcité secouant présentement – encore – le Québec, c’est l’abondance de points de vue. Je sais bien que, à la base, il n’y en a que deux; à savoir ceux qui sont favorables à la laïcité et ceux qui sont contre. Il y a bien toutes les nuances qui laissent plus ou moins de place à la religion dans l’espace public, mais elles appartiennent surtout à l’un ou l’autre pôle.
Là où la diversité est surtout frappante, c’est du côté des religions. Oui, car, en fait, s’il n’y en avait qu’une seule de vraie, unique et incontournable, le débat n’aurait pas lieu. Un seul dieu, manifeste et irréfutable, une seule religion qui lui soit consacrée, et tout serait dit.
Mais ce n’est pas le cas.
Le problème qui mine irrémédiablement la position religieuse dans ce dossier, c’est justement la pléthore de dieux qui nous est servie sur la place publique. En soi, ce ne serait pas un véritable problème s’ils appartenaient à la même religion, mais c’est justement là où le bât blesse: ils sont tous mutuellement exclusifs.
C'est d'ailleurs assez amusant quand on pense que leurs fidèles réclament l'inclusion à cor et à cri...
Si je puis me permettre une suggestion afin de faire avancer la cause des tenants de la religiosité au Québec, ce serait de se mettre d’accord sur un culte unique qui transcenderait toutes les croyances. Parce que, en l’état, cette incertitude en religion laisse une impression plutôt mauvaise. En d’autres termes, ça ne fait pas très sérieux.
Que les croyants, quelle que soit leur foi, ne s’étonnent pas, alors, s’il y a tant de gens qui se lavent les mains de cette cause-là…
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