dimanche 31 mars 2019
Petite ingratitude des grands
À l’époque, la présidente du Brésil, Mme Dilma Roussef, avait été démise de son poste par Michel Termer, vice-président du pays. Ce dernier avait pressé les responsables de la mise en examen et de la poursuite afin d’obliger la présidente au départ et, tout aussi énergiquement, il avait mis un terme à toutes les procédures entourant les accusations de corruption la concernant dès qu’elle avait été chassée par un vote du parlement.
Ensuite, M. Termer avait occupé la présidence sans n’être jamais passé par les urnes jusqu’aux dernières élections qui avaient – le peuple a toujours raison, paraît-il – porté le fasciste Jair Bolsonaro au pouvoir.
On «apprend», maintenant – ce qu’on a toujours su –, que M. Termer était en fait encore plus corrompu que l’ex-présidente, de sorte que le nouveau chef de l’État, en chute libre dans les sondages, a décidé de redorer son blason en faisant arrêter Michel Termer.
Mais que ce dernier se rassure. Il est presque certain que M. Bolsonaro se contentera de lui faire asséner une toute petite tape sur les doigts avant de le relâcher dans la nature. Après tout, si ce n’avait été du coup d’État institutionnel qui a chassé Dilma Roussef, M. Bolsonaro serait-il président aujourd’hui? Bien sûr que non.
Évidemment, c’est oublier un peu vite ce qu’on appelle «l’ingratitude des grands».
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