samedi 16 décembre 2017
Se payer la traite
La traite de chair humaine est encore profondément ancrée dans la mentalité yankee. On savait que l’esclavage avait été aboli au cours de la guerre de Sécession, deux ans après son début en fait, parce que le président d’alors avait besoin d’un prétexte afin de valider son acharnement à combattre les États voulant se séparer légalement de l’Union.
Un peu après 1860, donc, les esclaves avaient été libérés; sur le papier. Un siècle après, les descendants de ces mêmes esclaves n’avaient toujours pas le droit, dans le sud du pays, de s’asseoir côte à côte avec une personne de race blanche dans l’autobus. C’est donc vers 1960 que la lutte pour les droits civiques s’est amorcée aux Stazunis avec les résultats bancals qu’on connaît actuellement.
Encore aujourd’hui, les exemples ne manquent pas pour souligner à gros traits que des personnes sont systématiquement discriminées dans ce pays. Qu’il s’agisse des Noirs abattus par les policiers ou des Latino-américains menacés en bloc de déportation par le président lui-même. Sans compter les partenaires commerciaux étrangers, toujours considérés avec suspicion.
A-t-on au moins définitivement tiré un trait sur la traite d’êtres humains, aux Stazunis? Il semble que non. Une révélation récente dans un article publié par Reprieve U.S.* nous apprend 7 vérités assez déroutantes concernant l’infâme bagne de Guantanamo. Celle qui a surtout retenu mon attention est la première. Elle révèle que la plupart des détenus de Guantanamo ont été achetés par les autorités yankees.
Et ça a la prétention d’être à la tête du monde libre; quoique pas d’un monde juste, remarquez bien.
* Association d’avocats basée à New York, qui se porte à la défense des droits individuels et faisant la promotion de la justice.
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