dimanche 28 mai 2017

Nos beaux maîtres

Emmanuel Macron et le fils de Pierre Elliott Trudeau
que les médias rêvent de voir devenir de bons amis
(hum! hum!).


Avez-vous remarqué que le personnel politique actuel – quel que soit le pays, d'ailleurs – tend à tomber dans l'une de deux catégories.

La première, c'est celle des chefs d'État ou de gouvernement gros, bêtes et méchants. Ici, les exemples ne manquent pas, qu'il s'agisse des Stazunis, de la Pologne ou de la Russie.

La seconde, c'est celle des jeunes cadres dynamiques. Alors, là, les exemples commencent à affluer. L'un des premiers a été le fils de Pierre Elliott Trudeau qui, en tant que premier ministre du CAnada, a lancé la tendance. Le dernier en date n'est nul autre qu'Emmanuel Macron qui est devenu, récemment, président de la République française avant même d'avoir fêté ses 40 ans (Macron, pas la République).

Quels sont les traits distinctifs de ces leaders modernes? Tout d'abord, ils se doivent d'être jeunes et beaux; photogéniques, à tout le moins. Ensuite, il leur faut absolument pouvoir compter sur des contacts dans le monde des communications qui vont mousser leur image auprès du bon peuple. Aussi, il leur faut à tout prix se confiner dans les lieux communs; pas de prises de position tranchées, surtout. Ils optent la plupart du temps, en campagne et lorsque les circonstances le permettent, pour des opinions populaires et hautement morales, quitte à les fouler au pied lorsque les intérêts de ceux qui les ont placés au pouvoir l'exigent. Enfin, si une expérience en politique, en affaires ou dans tout autre domaine pertinent peut s'avérer utile, elle n'est pas nécessaire, et de loin. Le meilleur exemple est sans conteste celui du fils de Pierre Elliott Trudeau qui n'a jamais rien ciré de toute sa vie et qui s'est retrouvé, grâce à sa jolie petite gueule, à la tête du gouvernement.

Un programme? Du talent? Des connaissances? De l'expérience? Des accomplissements? Poids morts que tout cela! Car ils risquent de nuire à l'image.

Au moins, là-dessus, les jeunes cadres dynamiques et les gros bêtas méchants ont quelque chose en commun.

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