Les villes grandes et petites n'arrivent plus qu'à grand peine à boucler leur budget – quand elles y parviennent –, à tel point que les édiles de tout acabit lésinent sur à peu près tout, depuis le mobilier urbain jusqu'à son entretien, en passant bien entendu par le salaire de ceux qui le construisent et le réparent. Il ne se passe pas une semaine, d'ailleurs, sans que l'un d'eux nous rebatte les oreilles avec la nécessité de comprimer les dépenses au maximum.
Alors, quand j'en entends qui se lancent dans des projets que la population ne leur a pas demandés, pour lesquels ils n'ont pas été élus et qui ne servent qu'à redorer un blason à la peinture déjà écaillée et à permettre à quelques magouilleurs de coulisse qui contribuent à leur caisse électorale de puiser ad infinitum dans l'assiette au beurre des deniers publics, je ressens tout de même un petit pincement désagréable.
Surtout quand, à chaque bout de la 20, deux enflures verbales – entre autres – se mettent en tête de gaver leurs commettants avec l'idée de faire vivre des millionnaires du sport professionnel, auxquels il faut bien entendu payer, en plus de leurs faramineux cachets, un amphithéâtre moderne et luxueux. Alors, là, je râle carrément.
Parce que si, à Québec, le mal est déjà fait, il est encore possible, à Montréal, d'écourter la fabuleuse collection de stades sportifs qui ne sont utilisés, en moyenne, que 5 mois sur 12 – et encore même pas la moitié de ce laps de temps. Stade de foot, stade d'autre foot, stade de tennis, stade olympique et maintenant – parce qu'il le faudra bien – stade de baseball.
Pour moi, tout ceci est surtout du stade anal.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire