On croirait que le Canada a vécu son 11 septembre. Ce n’était pourtant qu’un détraqué avec une carabine. Bon, l’autre jour il y a eu un autre détraqué avec un char. Mais c’était déjà moins grave. D’abord, ça se passait au Québec. Ensuite, un stationnement à Saint-Jean, c’est quand même moins impressionnant que le parlement d’Ottawa.
Là, c’est la totale. On tue la Une! Des bulletins spéciaux mur à mur, où des journalistes qui n’ont pas la moindre idée de ce qui se passe interrogent des spécialistes qui n’ont aucune information sur les événements en cours. Alors on se livre à toutes les conjectures, en direct. Du pur Ron Burgundy!
De leur côté, les politiciens essaient de récupérer la situation au maximum. Stephen Harper jubile. Les grandes déclarations émotives et patriotiques exagérées se suivent et se ressemblent, tous partis confondus. Tout ça pour un détraqué avec une carabine.
Heureusement qu’il a reçu l’aide des médias et des politiciens. De simple détraqué, il est passé au grade de dangereux terroriste. Martyr et héros exemplaire pour tous les autres détraqués qui ne manqueront pas de s’en inspirer. Surtout que c’est si facile. Un char, une carabine, n’importe quoi. Les politiciens et les médias se chargent du reste.
jeudi 23 octobre 2014
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