Mme Diane Lemieux, présidente-directrice générale de la
Commission de la construction du Québec (CCQ), a vivement réagi au témoignage
de M. Bernard Gauthier qui relatait devant la Commission Charbonneau – ça fait
beaucoup de monde pour faire des commissions, il me semble – ses méthodes pour
favoriser l’emploi des gens du cru sur les chantiers de la
Côte-Nord.
Mme Gauthier a insisté sur le fait qu’il était inadmissible
et intolérable qu’on recoure en quelque circonstance à la violence verbale, aux
menaces et à l’intimidation. Aussi a-t-elle affirmé que «la méthode Rambo [le
surnom de M. Gauthier] goûterait à la méthode Lemieux» et que, ayant dressé la
liste de ceux qu’elle considère comme délinquants, elle allait «les sortir du
jeu»; une allusion même pas voilée à M. Gauthier, qui n’a bien entendu aucun
caractère intimidant ou menaçant.
À sa décharge, Mme Lemieux a aussi admis qu’il y avait des
fautes des deux côtés et que certains employeurs avaient eu des comportements
répréhensibles dans le passé. Mais du même souffle, elle a prévenu que ce
n’était pas à des syndicalistes de se faire justice et que la CCQ avait le
pouvoir légal d’agir.
Pouvoir n’étant pas volonté, constatons au passage, une fois
de plus, que l’interventionnisme de la CCQ à l’encontre des employeurs de la
construction se conjugue toujours au futur.
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