mercredi 15 mars 2023

Il y a du gaz dans l'eau

 



Quel que soit le dossier, en matière de politique internationale, le principe est très simple et suit une méthode en quatre points que voici:



1) blâmer la Russie (ou la Chine, c'est selon);


2) en cas d'échec du point 1), blâmer quelqu'un d'autre;


3) en cas d'échec du point 2), blâmer l'opinion publique (de faire le jeu de la Russie ou de la Chine, c'est selon);


4) en cas d'échec du point 3), revenir au point 1), et répéter le processus jusqu'à ce que l'amnésie collective fasse son oeuvre.



Le meilleur exemple de cette méthode est le fameux sabotage du gazoduc North Stream 2. En Occident, le premier souci des médias, dès que l'acte terroriste a été connu, fut d'en rendre responsable la Russie. 


Devant le scepticisme de l'opinion mondiale, il s'est installé une période de flottement jusqu'à la publication de l'article de Seymour Hersch, réputé journaliste d'enquête, qui a révélé, en février dernier, que le sabotage avait été mené par les Stazunis, avec l'aide de la Norvège.


Inconfortable devant cette situation imprévue, Washington a redirigé la responsabilité vers un groupement «pro-ukrainien», mais pas ukrainien dans le sens où il aurait été piloté par le gouvernement de Kiev. M. Volodymyr Zelensky a d'ailleurs renchéri dans ce registre en expliquant que tout reproche envers son pays ferait le jeu de la Russie.


Nous en sommes maintenant arrivés au point 3). Je m'attends d'une minute à l'autre de me faire accuser de complotisme et de conspirationnisme.


C'est généralement ce qui arrive avant que des historiens, des années trop tard, finissent par donner raison aux mauvais esprits dans mon genre. 


Mais alors, le point 4) a depuis longtemps fait son oeuvre.






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