mercredi 23 mai 2018
Démocratie morte de peur
Pour ceux qui se demandent à quoi on reconnaît que la démocratie et la liberté de parole se meurent dans une société, il convient de jeter un regard sur le passé. Quand et comment, au cours de l’histoire, a-t-on constaté la disparition des institutions démocratiques ou, à tout le moins, leur paralysie provoquée par le pouvoir?
L’Allemagne nazie est certes un cas type. Dès que le gouvernement a fait taire l’opposition par le double jeu de la propagande de peur – le terrorisme d’État, quoi – et l’emploi des bandes de fiers-à-bras – qu’ils soient recrutés par un parti ou qu’il s’agisse de la police elle-même importe peu –, cela a signifié la fin de la démocratie.
En d’autres termes, celle-ci est morte dès le moment où les gens ont eu trop peur pour faire valoir leurs droits. Depuis le fatidique 11 septembre 2001, les populations occidentales, particulièrement en Amérique du Nord, sont soûlées de peur par leurs gouvernements. Peur d’une autre attaque, fût-ce d’envergure moindre, guerre contre le terrorisme et, surtout, la peur de tenir un discours autre que celui qui enchaîne les déclarations péremptoires sur la «sécurité nationale» qui n’est en fait que celle des possédants.
Alors, à quel moment la démocratie et la liberté de parole meurent-elles? Mais tout simplement quand le peuple a trop peur pour les défendre.
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