Vous souvenez-vous de Fukushima? Il s’agit d’une ravissante
petite ville située sur la côte est du Japon. Célèbre pour la beauté de ses
paysages et pour sa proximité avec la mer. Contrairement à une légende tenace,
son nom signifie «île de la bonne fortune» et non «beaucoup moins
grave que Tchernobyl».
Peut-être vous souviendrez-vous que, il y a 2 ans, un
tsunami, causé par un séisme, a gravement endommagé la centrale nucléaire
Fukushima Daichii, située à 60 km de la ville? Fort heureusement, s’est-on
empressé de nous rassurer, l’incident était «beaucoup moins grave que celui de
Tchernobyl».
De retour d’une visite d’inspection à Fukushima, le premier ministre japonais Shinzo Abe s’est fait rassurant. |
Rapidement, nous avons même oublié toute l’affaire, sûrs que les Japonais avaient le plein contrôle de la
situation. De fait, on s’était convaincus que les choses s’amélioraient
progressivement, puisque l’incident était «beaucoup moins grave que celui de
Tchernobyl».
En fait, les choses ne vont pas bien du tout.
En ce moment, le grand problème concerne la fuite des eaux radioactives qui ont servi à
refroidir les réacteurs, lesquelles se répandent dans l’océan à un rythme
inquiétant. Inquiétant au point que les Japonais, pourtant réputés pour ne pas
nécessairement tenir les étrangers en la plus haute estime, commencent à dire
qu’il faudrait faire appel à de l’aide extérieure. Certains de leurs experts sont même
allés jusqu’à affirmer que la situation est encore plus critique maintenant qu’aux
premiers jours où «c’était beaucoup moins grave qu’à Tchernobyl».
Pour l’instant, les autres pays ne se bousculent pas au portillon
pour offrir leur aide. D’ailleurs, les ingénieurs russes qui ont contribué à
nettoyer le site de Tchernobyl ont laissé le message qu’ils «ne voulaient pas
toucher à ça».
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