C'est avec un effet de manche assez typique que le premier ministre du Québec et chef de la CAQ, M. François le Gault*, a affirmé vouloir renoncer au financement privé. Ce type de financement est celui qui ratisse le fric auprès de l'électorat – un peu – et des entreprises – surtout. Ainsi, il voulait s'en remettre exclusivement au financement public, c'est-à-dire les montants versés par le directeur général des élections, en fonction de la représentation en Chambre.
Du même souffle, dont il ne manquait nullement, il a invité les partis de l'opposition à en faire autant. La manœuvre était habile, car il ne pouvait ignorer les faits suivants. Tout d'abord, selon les informations fournies par l'organisme à but non lucratif La Presse, les dons privés se répartissent comme suit.
Par ailleurs, les dons publics demeurent beaucoup plus conséquents, tel qu'en font foi les chiffres ci-dessous.
Sans doute, le souci d'équité de M. le Gault le poussera-t-il à partager avec l'opposition officielle les 4,7 millions de dollars que sa formation politique reçoit, compliments de la population du Québec.
Sans doute…
* Le gault, ou argile de Gault (dite parfois «argile albienne»), est une formation d’argile raide de teinte gris-bleu à gris foncé, qui s'est déposée à profondeur moyenne dans des eaux marines calmes, au cours du Crétacé inférieur. [… Il] contient souvent des nodules phosphatiques en grande quantité, dont une partie est classée comme coprolithes, c’est-à-dire un excrément minéralisé, fossilisé.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Argile_du_Gault)
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