vendredi 10 août 2018
Venez-y, là
La situation est plus tendue que jamais au Venezuela. Samedi dernier, une tentative de meurtre sur la personne du président, par drones interposés, a été déjouée. Pas entièrement, cependant, car 7 personnes ont été blessées lors de l’explosion de l’un des engins.
La chose la plus remarquable dans cette affaire, ce fut l’empressement des médias – et les nôtres n’ont pas fait exception, loin de là – à mettre en doute la thèse de l’attentat. Non seulement a-t-on réfuté d’entrée de jeu que des gens de l’opposition vénézuélienne aient pu s’en prendre à Nicolas Maduro, mais en plus a-t-on prétendu que, en fait, il n’y avait pas eu d’attentat du tout et que toute l’affaire n’avait été qu’une mise en scène.
Dans quel but se serait-on livré à une comédie aussi sinistre? Mais afin d’avoir un prétexte pour museler l’opposition et de pouvoir jeter en prison d’éventuels adversaires du régime. C’est là la version officielle présentée par nos fils de presse et qui a tourné en boucle dimanche ainsi que les jours qui ont suivi. Tout au moins jusqu’à ce que Caracas apporte des preuves qu’un attentat avait bel et bien eu lieu. Le gouvernement a même accusé nommément 19 personnes d’être liées directement à l’attaque, laquelle aurait reçu un soutien logistique de la part de la Colombie et un financement yankee.
Évidemment, Bogota, Washington et l’opposition vénézuélienne ont tout nié en bloc, affirmant que le régime ment effrontément et agit de manière dictatoriale. Julio Borges, le principal opposant politique de Nicolas Maduro a même demandé l’appui de toute la communauté internationale.
Apparemment, le soutien des Stazunis et de la Colombie n’aura pas été suffisant.
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