mercredi 27 décembre 2017

Station Lamentations



La tradition veut que le mur des Lamentations, à Jérusalem, soit en fait ce qui reste du temple construit par Salomon, le fils du roi David, tel que rapporté par la légende biblique. Dans les faits, le fameux mur n’est qu’un ouvrage de soutènement érigé afin de consolider l’esplanade en surplomb et sur laquelle est aujourd’hui érigée la mosquée al-Aqsa. Mentionnons au passage que ledit mur ne remonterait pas du tout à l’époque du supposé Salomon (Xe siècle avant notre ère), mais bien plus tard, soit au cours de la seconde moitié du Ier siècle de notre ère.

Néanmoins, à cause de la prétendue proximité de cette structure avec l’ancien saint des saints du temple ancestral, là où on conservait la mythique arche d’alliance, le mur des Lamentations est devenu un lieu de pèlerinage pour les adeptes du judaïsme. L’endroit n’est pas des plus décoratifs. Il s’agit essentiellement d’un amoncellement rigoureusement vertical de grosses pierres taillées. En outre, le lieu n’est pas toujours très bien fréquenté, comme ont pu le démontrer les médias en mai dernier, lorsque fut prise la photo ci-dessus.

Cependant, démocratique comme pas un, l’État d’Israël a décidé de faciliter l’accès au monument – et pas seulement pour les soldats, policiers et autres agents de sécurité – en construisant à proximité une station de trains. Comme on sait, dernièrement, Donald Trompe, le président yankee, a décidé unilatéralement, et sans raison valable, de transférer l’ambassade des Stazunis de Tel-Aviv à Jérusalem, reconnaissant ainsi de facto l’affaiblissement de la Palestine par l’État hébreu. Bref, il a foutu encore plus la merde dans un conflit déjà chronique et intense. Afin de marquer sa reconnaissance, Israël, par la bouche de son ministre des Transports, a annoncé que la future station de trains serait nommée «Donald John Trump».

Au fond, c’est assez logique d’associer ce quidam aux lamentations.

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