jeudi 25 mai 2017
Le vrai PPP
On s'approche, au Québec, de la date (juillet 2018) à laquelle on pourra se procurer – en toute légalité – de la marijuana à des fins récréatives. Fini le temps où cette substance se vendait sous le manteau; désormais, elle se vendra par-dessus le comptoir.
Mais tout est là: le comptoir de qui? On sait que la vente de l'herbe bleue représentera une source de revenus importante. Évidemment, puisque les coffres de l'État sont toujours aussi désespérément vides – les subventions aux grandes entreprises et les paradis fiscaux, vous comprenez –, tout le monde s'attendait à ce que le gouvernement provincial s'arroge un monopole d'État, comme il l'a fait pour l'alcool.
Remarquez, je doute que cela aurait fait baisser le prix du pot; mais peut-être celui du vin… Et peut-être que certains services publics réduits à l'étisie eussent pu bénéficier de cette manne.
Eh bien non. Cette solution a été écartée par le bon gouvernement néolibéral de M. Philippe Couillard (le nom est marrant), lequel ne veut absolument pas d'un autre monopole d'État. En effet, ce dernier risquerait de nuire au graissage de patte des amis du régime lesquels, en ce moment, flairent à juste titre une manne colossale qui leur sera remise sur un plateau d'argent grâce à l'éternelle complaisance empressée des décideurs du Parti libéral du Québec (PLiQ).
Bref, le gouvernement continue de se refuser des sources de financement afin, sans doute, de pouvoir se plaindre de son manque d'argent. Il est vrai que cela lui donne une bonne excuse pour se défausser de ses responsabilité, surtout sur le plan social.
Au fond, c'est peut-être ça, le Partenariat Public Privé: c'est quand le secteur public se prive.
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