mardi 1 septembre 2015

Chère Lucienne




C'est une grave erreur de s'imaginer, quand on le voit sortir par la grande porte, que le moustique déplaisant ne trouvera pas le moyen de rentrer par la fenêtre.

Chose que l'on savait peu, l'ex-ministre Lucienne Robillard présidait une commission dont le mandat était de revoir tous les programmes gouvernementaux du Québec. 

On se souvient qu'elle avait été ministre, entre autres de l'Éducation, sous Bob-la-Job, avec l'incroyable succès que l'on a pu constater depuis. Ensuite, après avoir été varlopée dans Chambly, elle avait fini par faire le saut en politique fédérale. Et pas n'importe où: dans la circonscription de Saint-Henri–Westmount (avec un «u»). En patois local, «Westmount» veut dire «là où le libéral est toujours élu, peu importe sa face». De là, elle a servi d'homme à tout faire successivement à Jean Chrétien et Paul Martin jusqu'à sa démission en 2008, sans doute lasse de ne pouvoir, confinée aux bancs de l'opposition, nuire autant qu'à la douce époque où elle disposait d'un certain pouvoir.

Bref, pas moyen de s'en débarrasser, puisqu'elle est de retour dans l'actualité. Sa commission a déposé dernièrement des recommandations. Deux d'entre elles ont retenu mon attention: privatiser la Société des alcools du Québec et continuer à subventionner à fond la caisse – sans jeu de mots – les écoles privées.

Fidèle à elle-même, Mme Robillard continue sur sa belle lancée libérale: vendre ce qui rapporte et bourrer d'argent public ce qui ne rapporte pas.

C'est rassurant de constater que certaines choses ne changent jamais.

Aucun commentaire: