Les plus jeunes d’entre vous ne s’en souviendront peut-être pas. Mais
à l’époque où tout le Québec réclamait une enquête sur la corruption, le
gouvernement libéral d’alors, dirigé – si
l’on peut dire – par John James Charest, l’avocaillon, affirmait qu’il fallait
laisser la police, en la personne de l’Unité permanente anticorruption (UPAC), faire son travail sans intervenir.
Dans l’esprit libéral de l’époque – tellement différent de
celui qui prévaut maintenant, n’est-ce pas –, le principe d’une commission d’enquête publique
et ouverte constituait un obstacle au bon fonctionnement de la justice. Ainsi,
pendant des semaines, voire des mois, l’entêtement du gouvernement a
maintenu un véto obstiné aux demandes pressantes de l’opposition et de la
population, tout au moins celle qui était assez honnête pour ne plus soutenir
le parti au pouvoir.
On apprend aujourd’hui les raisons sous-tendant cette
obstination. À l’époque, le gouvernement intervenait en sous-main afin
d’empêcher toute perquisition aux bureaux du Parti libéral du Québec
(PLiQ). Une intervention contre l’éthique, à défaut d’être franchement
illégale.
En d’autres termes, le gouvernement de l’époque assurait ses
arrières, et son avant, en refusant l’enquête publique – qui, présentement,
éclabousse l’ensemble du PLiQ – et en menottant l’enquête policière – sans mauvais jeu de mots.
Il me semble que les Libéraux se seraient évité bien des
complications en gérant le Québec honnêtement.
Mais ça, c’était peut-être trop difficile pour eux…
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